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Conseils pratiques

Contrôle et quantification de la charge d’entraînement : Exemple du rugby 1/2

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« La réflexion sur la notion de charge de travail offre un intérêt pour la conception de l’entraînement. » Philippe Fleurance.

 

Introduction

Compte-tenu des calendriers du Championnat de France (Top 14) et des Coupes d’Europe (Heineken Cup et Amlin Cup), les joueurs sont soumis à des cadences infernales; cela se traduit sur le plan comptable à une moyenne de trente-cinq matchs en club et près de quarante-cinq matchs pour les joueurs internationaux par saison, ce qui représente un match par semaine sur une période de dix mois. Ainsi, il est primordial d’être capable de contrôler, de mesurer et quantifier avec le maximum de précision les charges d’entraînements afin de prévenir les risques de fatigue, de surentraînement et de blessures.

 

Aussi, pour s’adapter aux exigences actuelles du haut niveau, les préparateurs physiques doivent disposer d’outils leur permettant d’établir un suivi extrêmement précis de la quantification de la charge pour chaque jour d’entraînement et de tenir à jour un suivi hebdomadaire, mensuel et annuel, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. Dans ce document, nous présenterons un monitoring pour mieux contrôler la charge d’entraînement en rugby. Nous nous appuierons sur des outils permettant d’améliorer la quantification de la charge : ces outils ont été mis en place pendant plusieurs saisons auprès des équipes du Stade Français Paris de (2008-2011) et du Lou Rugby (2011-2013) dans un souci de perfectionner le processus.

 

  • Pourquoi contrôler la charge ?

« Pour bien planifier, il faut d’abord bien quantifier. »

Pour atteindre des objectifs, il est primordial de bien planifier la saison sportive. Les outils de mesure de la charge d’entraînement vont bien évidemment nous aider dans cette démarche. Pour cela, il est nécessaire de s’appuyer sur un monitoring ; cet outil de mesure doit nous permettre de programmer les charges, de les Contrôler et pouvoir ainsi vérifier l’adéquation entre la charge prévue et la charge réalisée par les joueurs.


 

  • Monitoring « Charge d’entraînement » : un outil efficace pour contrôler et quantifier la charge d’entraînement.

Le Monitoring « charge d’entraînement » est un dispositif qui fait appel à des outils permettant de quantifier la charge de travail. Les différentes informations recueillies vont permettre à l’encadrement de réguler à la fois collectivement et individuellement le volume et l’intensité des séances d’entraînements et la récupération. L’ensemble des éléments contribue à optimiser les ressources personnelles du joueur de rugby pour répondre à la double logique de prophylaxie (diminution des risques de blessures) et de performance.

 

Le but du Monitoring « charge d’entraînement » est de calibrer au mieux les efforts fournis et d’ajuster les contenus afin de contrôler cette charge d’entraînement.

 

  • L’Utilisation de la méthode RPE pour contrôler l’entraînement en rugby

« La quantification du travail et de la charge est devenue un outil indispensable à l’entraînement. » Jean-Lionel Rey.

 

Le Choix de la méthode RPE :

 

Validité scientifique

Le résultat de nombreuses études scientifiques[1] montrent l’efficacité de la méthode RPE pour le contrôle de la charge d’entraînement notamment en sports collectifs.

 

Facilité d’utilisation

De manière concrète la méthode RPE permet d’évaluer très simplement l’intensité des entraînements. La méthode RPE s’appuie sur l’échelle modifiée de Foster[2]. A partir de cette échelle les joueurs attribuent une note à l’entraînement. Cette note, mise en relation avec la durée de l’exercice, permet de déterminer la charge d’entraînement selon le modèle de BANNISTER[3] (charge d’entraînement = durée de l’exercice en minutes * intensité de l’exercice). La sommation des différentes charges d’entraînements de la semaine permet d’obtenir la charge d’entraînement hebdomadaire.

 

Permet de Programmer les charges d’entraînement, de les ajuster quotidiennement pour respecter les charges prévues.

Elle permet aux préparateurs physiques et aux entraîneurs de contrôler les perceptions individuelles des charges d’entraînement par les joueurs et de suivre la périodisation de l’entraînement.

 

Optimisation de la performance et approche prophylactique (prévention et diminution des risques de blessure, détection des risques de surentraînement).

Le but de la méthode RPE est d’améliorer la planification et d’atteindre de meilleures performances individuelles et collectives, mais également de jouer un rôle préventif par une approche prophylactique afin de conserver des joueurs en bonne santé.

 

Les avantages de la méthode RPE :

 

Diversité de mesure selon les activités d’entraînements

Cette méthode RPE mesure les différentes activités d’entraînements : physique (Musculation, énergétique, vitesse…), Skills (technique indiv.), séance spécifique (exemple lancement de jeu pour les trois-quarts et travail de mêlées pour les avants…), séance tactique ou stratégique.

 

Possibilité de détection précoce du surentraînement

Plusieurs études et notamment celle de Rietjens[4] montrent qu’avec la méthode RPE, il est possible de détecter de manière précoce le surentraînement chez les sportifs.

 

Possibilité de quantifier des séances mixtes

La méthode RPE permet de quantifier les séances mixtes qui couplent travail Physique (Energétique, Force, Vitesse…) & techniques / tactique et/ou stratégie.

 

L’Explication de la méthode RPE :

La méthode-RPE nécessite que chaque joueur donne sa perception de la difficulté de l’effort (RPE, Rating of Perceived Exertion) pour chaque séance d’entraînement avec une mesure de la durée de la séance (Foster et al., 2001). Pour calculer l’intensité de la séance, les joueurs sont questionnés dans les 30 minutes suivant la fin de la séance par une présentation de l’échelle modifiée de Foster et donnent la note qui correspond au ressenti sur la séance. La charge d’entraînement est ensuite calculée en multipliant l’intensité de la séance (Tableau 1) par la durée de la même séance (en minutes).

 

 

Charge d’Entraînement CE = RPE de la séance x durée (min)

Par exemple, pour calculer la charge d’entraînement pour une séance de 60 minutes avec des joueurs ayant donné une RPE de 5, les calculs suivants sont effectués : CE = 5 x 60 = 300 UA (Unités Arbitraires)

 

 

Tableau 1. L’échelle modifiée de RPE (rating of perceived exertion, ou note de fatigue perçue : utilisée par les joueurs pour classifier leur perception de l’intensité de chaque séance d’entraînement, Foster et al. (2001).

Perceived Exertion Scale / Echelle de l’effort perçu

0

NOTHING AT ALL

ACCESSOIRE

1

VERY VERY LIGHT

INSIGNIFIANT

2

VERY LIGHT

TRES FAIBLE

3

FAIRLY LIGHT

ASSEZ LEGER

4

MODERATE

MOYEN

5

SOMEWHAT HARD

ASSEZ INTENSE

6

HARD

INTENSE

7

8

VERY HARD

TRES INTENSE

9

10

MAXIMAL

MAXIMAL

 

La méthode RPE est utilisée par quelques grandes équipes européennes. L’équipe du Leinster, double championne d’Europe 2010 et 2011, utilise cet outil depuis 2008. En rugby league (Rugby à XIII en Australie) et Australian Rules, cet outil est utilisé par l’ensemble des équipes depuis plus d’une dizaine d’années.

 

  • Le contrôle des charges réalisées par rapport aux charges prévues

On peut tirer de nombreuses informations à partir du contrôle des entraînements de(s) joueur(s) par rapport à la charge prévue et prescrite par les préparateurs physiques. En effet, en contrôlant le niveau d’adéquation entre la charge programmée et la charge réellement perçue par les joueurs, le préparateur physique assiste et accompagne l’entraîneur pour qu’il puisse mieux maîtriser l’intensité et la durée de ses entraînements. Il arrive ensuite à déterminer si son entraînement a été conduit correctement, si les joueurs sont fatigués, etc.

En fonction des observations et des résultats de la charge d’entraînement, les préparateurs physiques sont extrêmement vigilants. Ils s’adaptent quotidiennement pour mieux appréhender la charge d’entraînement mais également pouvoir l’inscrire dans une planification précise des phases de préparation (la pré-saison) et de compétition (en saison).

 

  • Les indicateurs de la charge

La méthode RPE utilise des formules et des indicateurs. Le suivi de leurs variables offre un moyen simple et efficace de contrôler l’adaptation à la charge d’entraînement et de détecter l’apparition du surentraînement au plan individuel.

 

 

Charge d’entraînement= difficulté de la séance autoévaluée par l’athlète (0-10) x durée

(minutes); indicateur lié aux adaptations POSITIVES provoquées par la charge d’entraînement.

On peut identifier et mesurer plusieurs charges d’entraînement :

 

Charge d’entraînement équipe : nous nous appuyons principalement sur cet indicateur pour contrôler la charge et mesurer l’écart entre charge prévue et charge réalisée.

 

Charge d’entraînement équipe incluant le match : elle est judicieuse et importante car elle prend en compte la charge globale du travail sur la semaine.

 

Charge d’entraînement pour les non 23 : elle représente la charge des joueurs qui ne sont pas dans le groupe pour le match de la semaine ; c’est un indicateur intéressant surtout lorsque des joueurs restent plusieurs semaines d’affilées sans jouer de match.

 

Charge individuelle : c’est un élément incontournable pour faire un suivi individualisé de chaque joueur notamment sur le suivi des joueurs en réathlétisation.

 

Charges spécifiques aux avants et aux trois-quarts. Ces charges distinctes sont aussi intéressantes à analyser car il peut exister sur certaines semaines un décalage important entre le travail spécifique des avants et des trois-quarts. Il faut donc en tenir compte notamment sur une vision à long terme.

 

 

Monotonie ou uniformité de la charge = écart-type de la charge hebdomadaire; cet indicateur mesure la variation de la charge de travail et est lié aux adaptations

NÉGATIVES. Plus cet indicateur est bas, meilleure est la réponse.

Contrainte= charge hebdomadaire ou quotidienne x Monotonie; cet indicateur est lié aux adaptations NÉGATIVES et au SURENTRAÎNEMENT.

Il a été démontré qu’un grand nombre de blessures et problèmes de santé surviennent dans les 10 jours qui suivent un pic de contrainte.

 

  • Définir une Charge d’entraînement Hebdomadaire optimale

Les préparateurs physiques en concertation avec les entraîneurs doivent définir une charge optimale sur la semaine en fonction de la programmation et de la planification de la saison, mais également d’autres paramètres (blessures, résultats, objectifs etc.) et éventuellement des échéances prioritaires (cibler des matchs à gagner).

 

Il existe donc 3 niveaux d’intensités de charge pour chaque semaine en fonction de la programmation:

– Semaine intensité Haute

– Semaine intensité modérée

– Semaine intensité faible

 

Selon la période de la saison, nous distinguons plusieurs charges d’entraînement.

En effet, la charge d’entraînement hebdomadaire est différente en fonction des périodes de la saison. Tout d’abord, nous avons la charge d’entraînement en pré-saison, pendant la phase de préparation, avant la compétition. Cette charge hebdomadaire est particulièrement élevée avec une part importante du travail consacrée à la préparation physique qui éprouve les organismes et fatigue considérablement les joueurs. Ce travail doit leur permettre d’aborder la saison dans les meilleures dispositions en particulier sur la composante physique.

En pré-saison, nous pouvons différencier 2 charges d’entraînement hebdomadaire :

– La charge hebdomadaire de pré-saison « classique » (semaine de 7 jours).

– La charge hebdomadaire de pré-saison avec un match amical en fin de semaine (vendredi/samedi/dimanche).

 

En compétition, la charge d’entraînement hebdomadaire diminue considérablement pour permettre d’aborder le match avec un bon niveau de fraîcheur physique. Et la charge de la semaine est également très différente en fonction du nombre de jours de récupération entre deux rencontres. Le travail réalisé entre un match à 5 jours (match un dimanche puis le vendredi d’après comme ça peut être le cas) ou un match à 7 jours (deux samedis consécutifs) est complétement différent. Le rugby, contrairement à d’autres sports collectifs (volley, hand et même football), est un sport de combat (gros engagement physique, virulence des chocs/contacts, le poids et la vitesse des gabarits…) qui engendre une fatigue physique et nerveuse. Il est quasiment impossible de jouer tous les 2 ou 3 jours ; c’est pour cette raison que les grandes compétitions se déroulent sur une période assez longue de 5/6 semaines.

 

 

Dans cette logique, nous devons absolument distinguer une fourchette de charge[5] optimale pour chaque période et configuration de matchs (nombre de jours de récupération entre 2 matchs) :

La charge d’entraînement doit donc être comprise dans la fourchette de charge.

 

En pré-saison, cette fourchette tient compte de l’intensité de la semaine. En-dessous de la fourchette, nous considérons que les joueurs ne travaillent pas suffisamment. En-dessus, les organismes sont tellement fatigués que nous augmentons considérablement les risques de blessures articulaires et surtout musculaires.

 

En saison, comme nous l’avons dit précédemment, la charge diminue, elle doit se maintenir dans une fourchette. Et le haut de la fourchette doit faire l’objet d’une surveillance accrue car elle est représentative du niveau de fraicheur de l’équipe pour un match de rugby. En dépassant cette fourchette, on augmente les risques de blessures, de fatigue et de contre-performance.

 

 

Il est également possible de vérifier la charge d’entraînement à l’intérieur même de la semaine d’entraînement en découpant la semaine en 3 phases :

 

La phase 1 de récupération post-match où il faut faire particulièrement attention à appliquer des charges quotidiennes légères (usuellement moins de 200 UA) au cours des 2 jours suivant le match (jusqu’à 48 heures du match).

 

La phase 2 de préparation pour le prochain match ; c’est au cours de cette phase que les préparateurs physiques et entraîneurs doivent appliquer communément les charges les plus élevées (jusqu’à 600-800 UA) – Cela correspond à 3-4 jours avant le prochain match c’est-à-dire mardi-mercredi pour un match le samedi.

 

La phase 3 de recherche de fraicheur (48 heures avant le prochain match) : il faut absolument réduire la charge les 2 jours qui précèdent le prochain match pour permettre une bonne récupération et une recherche de fraîcheur favorable à une performance sur le match (une charge de 250 U.A soit max 500 U.A pour l’avant-veille et la veille du match).

Une attention particulière doit être apportée sur chacune de ces trois phases en respectant les fourchettes de charge à l’intérieur de la semaine entre 2 matchs.

 

  • Critères permettant de définir la fourchette de charge d’entraînement

Les études de Coutts[6] montrent qu’un point de saturation est fixé. Au-delà de celui-ci, une augmentation des charges d’entraînements ne sera plus tolérée et les adaptations de performance n’auront plus lieu.

La fourchette de charge en fonction des différentes phases et intensités de la charge d’entraînement a été définie grâce à des échanges avec de nombreux préparateurs physiques issus du rugby, mais surtout grâce à une longue analyse de données enregistrées depuis 5 saisons. Ces informations ont été recoupées avec le monitoring « état de forme » à l’aide du questionnaire d’auto-évaluation du niveau de fatigue et de courbatures, mais aussi une analyse chiffrée sur le nombre de blessures sur les semaines d’entraînements et les jours du match. Nos résultats montrent qu’un dépassement de 10% des fourchettes hautes peut avoir des répercussions dramatiques. L’analyse des données sur les 5 saisons indiquent que lorsque nous dépassons la fourchette de charge, nous observons une augmentation de plus de 30 % des blessures sur le match et plus de 50% pour des blessures graves dépassant 3 mois d’indisponibilité pour le joueur. D’où la nécessité de respecter au maximum les charges d’entraînements et les fourchettes de charge.

 

  • Recueil, analyse des données et prise de décision

Dans la pratique, le préparateur physique assiste à l’entraînement, donne aux entraîneurs le timing « minutage » de la séance, puis note avec précision le temps de chaque entraînement (sans compter l’échauffement qui n’est pas inclus dans la charge d’entraînement). A la fin de l’entraînement, le préparateur physique montre à chaque joueur l’échelle RPE modifiée de Foster allant de 1 à 10 (d’accessoire à très très intense) afin de l’aider à attribuer une note correspondante à l’intensité perçue de l’entraînement. Les données sont ensuite enregistrées sur un document Excel permettant de mesurer et contrôler la charge hebdomadaire,

Nous vous proposons 3 documents qui permettent de formaliser et synthétiser cette quantification de la charge d’entraînement :

  • Document 1[7] : présente l’intégralité du travail de chaque joueur sur la semaine. Ce tableau Excel avec le nom de chaque joueur et les séances réalisées chaque jour, nous permet de connaître le travail de chaque joueur sur la semaine et calculer une charge d’entraînement individuelle pour l’ensemble des joueurs qui composent l’effectif. Les feedbacks du joueur sont importants et permettent de suivre le ressenti d’une séance par le joueur. Ce suivi individuel peut permettre une meilleure compréhension de sa tolérance à l’entraînement. Par exemple, nous pouvons exploiter des données au plan individuel et collectif. On vérifie les notes et les résultats d’un joueur en les comparant à l’équipe. Nous pouvons par exemple identifier rapidement un résultat surprenant par rapport au reste du groupe et ensuite analyser les raisons qui ont conduit un joueur à s’attribuer une note différente des autres (fatigue, retour de blessure, maladie, lassitude…)

 

  • Document 2[8] présente la charge d’entraînement collective et mesure également le temps d’entraînement sur la semaine. Elle intègre aussi la charge des joueurs qui ne sont pas dans le groupe pour le match (Non 23), la charge spécifique des trois-quarts et des avants, et également la charge hebdomadaire avec le match. Elle inclue aussi les indices de Monotonie et Contrainte. Ce document permet de mesurer les écarts entre charge prévue et charge réalisée en fin de chaque journée et en milieu de semaine, pour mieux calibrer les efforts réalisés et vite réguler en adaptant les entraînements sur la fin de semaine. De plus, suivre les données de Monotonie et Contrainte au niveau hebdomadaire ne prend que quelques minutes à l’aide d’Excel. Et derrière, il est facile d’obtenir des courbes intéressantes pour le suivi et la compréhension des entraînements.

 

  • Document 3[9] : il s’agit d’un document récapitulatif qui permet d’inscrire la quantification de la charge d’entraînement dans la périodisation de l’entraînement sur la saison. Il est composé d’un tableau présentant chaque semaine d’entraînement (avec le nom de l’équipe affrontée, le résultat de la rencontre, le respect de la charge et une alerte en cas de dépassement) et d’un graphique mesurant la charge de travail et comparant charge prévue / charge réalisée. Sur le long terme, nous pouvons calibrer avec plus de précision l’intensité des séances qui vont être mises en place en fonction des résultats sportifs mais aussi des échéances à venir.

 

 

  • Le monitoring : un outil par et pour le préparateur physique

Ce « monitoring » nous aide à prendre en compte le fait que chaque personne est unique et réagit différemment à un même processus d’entraînement. Ils laissent la porte ouverte aux joueurs pour s’exprimer et ces outils peuvent être prétextes à un échange constructif. De plus, une présentation chiffrée pourra permettre une argumentation objective auprès des entraîneurs et aura donc « plus de poids », afin de réguler la charge d’entraînement et de ne pas se fier uniquement au « feeling ». Il est parfois difficile de convaincre un entraîneur/ manager pour qu’il supprime ou réduise une séance en cas de fatigue, pourtant il est très souvent préférable de privilégier le qualitatif au quantitatif. Il convient de se poser en permanence la question : « Dans quel but proposer ce travail ? » ; L’idée n’est pas de programmer un entraînement dans le seul but de se rassurer ni de s’enfermer dans des routines. Chez un sportif fatigué, physiquement ou mentalement, mieux vaut parfois supprimer une séance d’entraînement et privilégier le repos.

 

 

Conclusion

Les outils et suggestions présentés dans ce document sont fondés sur des recherches scientifiques et le fruit d’une expérience personnelle. Nous espérons que vous les trouverez utiles et qu’elles vous permettront d’accompagner vos athlètes dans l’optimisation de leur préparation et d’atteindre les objectifs sportifs fixés en communs (athlètes / encadrement Staff sportif). Nous aimerions que ces outils servent de bases à d’’autres travaux d’études.

 

Références et lectures suggérées

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[1] Coutts, AJ, Reaburn, PRJ, Murphy, AJ, Pine, MJ and Impellizzeri F (2003). Validity of the session-RPE method for determining training load in team sport athletes, Journal of Science and Medicine in Sport, 6:525. & Foster, C., Daines, E, Hector, L, Snyder, AC and Welsh, R, (1996). Athletic performance in relation to training load, Wis. Med. J. 95:370–4. & Impellizzeri, F, Rampinini, E, Coutts, AJ, Sassi, A and Marcora, S (2004). The use of RPE-based training load in soccer, Med. Sci. Sports Exerc.:in press

[2] Foster, C, Florhaug, JA, Franklin, J, Gottschall, Hrovatin, LA, Parker, S, Doleshal, P and Dodge, C (2001). A new approach to monitoring exercise training, J. Strength Cond. Res. 15(1): 109-115.

[3] Banister, E. W., Calvert, T. W., Savage, M. V., & Bach, T. (1975). A systems model of training for athletic performance. Australian Journal of Sports Medicine and Exercise Science, 7, 57-61.

[4] Rietjens, G. J., H. Kuipers, J. J. Adam, W. H. Saris, E. van Breda, D. van Hamont, and H. A. Keizer. (2005) Physiological, biochemical and psychological markers of strenuous training-induced fatigue. Int. J. Sports Med. 26:16-26.

[5] ANNEXE N°1 : Fourchette de charge Préparation Physique Lou Rugby – Del Moral

[6] Coutts, AJ (2001). Monitoring training in team sports, Sports Coach, 24:19–23. & Coutts, AJ, Reaburn, PRJ, Murphy, AJ, Pine, MJ and Impellizzeri F (2003). Validity of the session-RPE method for determining training load in team sport athletes, Journal of Science and Medicine in Sport, 6:525.

[7] ANNEXE N°2 : Tableau Hebdomadaire Joueurs

[8] ANNEXE N°3 : Charge Hebdomadaire – Charge prévue / Charge réalisée

[9] ANNEXE N°4 : Charge Saison Comparatif Charge prévue / Charge réalisée – Lou Rugby – Saison 2012/2013


3 réponses à “Contrôle et quantification de la charge d’entraînement : Exemple du rugby 1/2”

  1. Sadok Djamel eddine dit :

    très intéressent

  2. Lok Mayoury dit :

    Oui super intéressant mais je n’arrive pas à trouver les annexes !!!
    dommage

  3. SABEG dit :

    TRES INTERESSENT

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