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Conseils pratiques

Fini le «No Pain No gain», place au «No brain No Gain» et au plaisir

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nopain-no-gainL’expression « No pain, no Gain » a ses limites, on peut même aller plus loin et dire qu’elle est “ old school ». Être capable de fatiguer une personne, un sportif est à la portée de n’importe qui… Mais tirer de réels bénéfices de l’entraînement requiert de solides compétences dans la maîtrise des principes d’entraînement.
C’est pourquoi plutôt que de dire « No Pain, no Gain », je préfère remplacer le « P » par « BR » et utiliser la formule « No Brain, no Gain » (pas d’intelligence pas de résultat, pas de gain). Certes, le sport impose la servitude de nombreuses heures d’entraînements. Il est vrai que si vous voulez progresser, il faut travailler dur, sortir de votre zone de confort. Le plus important consiste à être intelligent dans votre réflexion, votre approche et conception de vos plans d’entraînements. Abraham Lincoln disait ; «  Que l’on me donne six heures pour couper un arbre, j’en passerai quatre à préparer ma hache. » Ce qui est important c’est donc d’avoir un plan bien établi et réfléchi. Il est préférable de faire du qualitatif plus que du quantitatif. Il s’agit donc de bien insister sur le calibrage des efforts, l’articulation des contenus de séances, la programmation des cycles d’entrainements. Il est important d’avoir une vraie ligne directrice et une cohérence dans la préparation pour atteindre vos objectifs et réaliser de réelles performances. Je vais vous citer un exemple qui va dans ce sens – que j’évoque dans mon livre -. A la suite des excellentes performances de Mo Farah, le coureur de demi-fond Britannique (d’origine Somalienne) ; double champion olympique sur 5000 et 10 000 mètres à Londres en 2012. J’ai voulu comprendre comment était-il arrivé à devenir double médaillé d’or aux Jeux Olympiques ? Alors que 4 ans plus tôt, à Pékin, il n’avait même pas réussi à se qualifier pour la finale du 5000m.

 

La réponse réside, en grande partie, dans son nouveau plan d’entraînement au sein d’une nouvelle structure. En effet, à la suite de l’échec de Pékin, Mo Farah a intégré la « Nike Oregon Project » chapoté par Alberto Salazar (ancien marathonien) dans laquelle cette philosophie du « No Brain No Gain » prend toute son ampleur. Salazar a repensé entièrement le programme de ses athlètes. Il a décidé de s’appuyer sur une approche scientifique faisant appel à la physiologie, la biomécanique, l’approche fonctionnelle en cherchant à minimiser les traumatismes. Cette logique repose notamment sur l’allégement des traumatismes imposés aux articulations. Cette perspective de travail est au cœur de la méthode du Nike Oregon Project et fait partie d’un dispositif global, qui donne une grande part à l’individualisation et à la prophylaxie c’est-à-dire la diminution du risque de blessures. Bien évidemment, cette structure basée dans la banlieue de Portland en Oregon, bénéficie de moyens considérables, au niveau humains (biomécaniciens, préparateurs physiques, psychologue…) et matériels (symbolisés par des équipements comme les tapis anti-Gravité et sous-marins). Je suis cependant convaincu que l’approche scientifique, par la biomécanique et l’entraînement fonctionnel, sans nécessiter des moyens démesurés, doit constituer la base de l’entraînement. Afin d’assurer une préparation sur mesure permettant ainsi d’éviter au maximum les blessures tout en étant performant y compris à Haut Niveau.

 

Comme nous venons de le voir à travers de l’exemple du Nike Oregon Project ; Chercher à atteindre la performance demande une méthode, des processus. Ces processus sont des outils, ils sont nécessaires. Mais l’essentiel reste bien le plaisir. Il me semble tout de même important de souligner que le sport (quelques soit le niveau) ne rime pas toujours avec sacrifices et souffrances. En effet, la notion de plaisir est au cœur de la motivation de chaque sportif. Les entraînements doivent être intéressants et variés pour maintenir cette forme de plaisir qui va vous étayer dans la réalisation de vos objectifs. En m’entretenant avec les coachs de nos deux plus grand champions au Jeux Olympique de Londres (Tony Estanquet, Teddy Riner), la notion de plaisir reste le leitmotiv de leur préparation et non pas la notion de souffrance. Le plaisir est donc un moteur incontournable de la performance. Le plaisir… N’est-ce pas la seule chose qui restera en mémoire…

 

 

 

 


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